HORS-CHAMPS, UNE EXPOSITION CONSACRÉE À 4 ARTISTES SINGULIERS

Exposition à Sergey du 2 au 4 septembre 2022.

Loin de la ville et de ses espaces d’exposition blancs aseptisés, c’est dans le petit village de Sergey, au-dessus d’Orbe, que, les 2, 3 et 4 septembre 2022, APARSA (Association Panais Raves et Salsifis) organise un événement étonnant et détonnant.

Notre association est heureuse de présenter une exposition éclair d’artistes singuliers dans un lieu magique, une grange transformée pour l’occasion en galerie atypique. Quel meilleur endroit pour exposer ces créateurs peu conventionnels !

Des petites scènes faites en queues de cerises, des personnages sculptés par la chaîne de la tronçonneuse, des habits improbables, des personnages puissants tout en couleurs… un autre regard sur notre humanité.

 

Programme

Vendredi 2 septembre

18h00 Vernissage
19h00 Mot de bienvenue
20h00 Projection en avant-première du court-métrage sur Bernard Viglino ;
(en présence de l’artiste et des réalisateurs Bastien Genoux et Mario Del Curto)
et de 2 courts-métrages (durée totale ~ 50 min.)

Samedi 3 septembre

10h – 22h Exposition « hors-champs »
11h et 15h Projection de 3 courts-métrages (~ 50 min.)
20h30 Défilé décalé des modèles haute-couture de Bernard Viglino

Dimanche 4 septembre

10h – 18h Exposition « hors-champs »
11h et 15h Projection de 3 courts-métrages (~ 50 min.)

 Courts-métrages projetés VE, SA, DI

  • Bernard Viglino ( ~ 20 min.)
  • Yvonne Robert, Une Femme qui vient de l’Ombre ( ~ 28 min.)
  • Pascal Margot ( ~ 2 min.)

Petite restauration en continu sur le week end

 

 

Bernard Viglino, 1924

Chavornay

Un regard malicieux de 98 ans qui contemple des décennies de création : fresques, mosaïques, vitraux essemés dans toute la Suisse romande, des tableaux, des habits…une œuvre magistrale ! Mais qui ne s’arrête pas là : aujourd’hui encore, il passe une partie de ses nuits à découper des journaux pour en faire des collages. Récemment, il a recommencé à peindre, toujours la nuit. Sa peinture est foisonnante, passant, selon les époques, d’un style constructiviste à des images floues pour évoquer la vision défaillante de son épouse. Lorsque celle-ci est devenue aveugle, Bernard a reconstruit un monde exubérant autour d’elle, en le lui expliquant : il a couvert les murs de leur maison de milliers de découpages et d’objets, en un savant désordre coloré et joyeux, où tout a une place et communique avec ce qui l’entoure ! Il récupère le moindre objet, petit ou grand comme une voiture et lui donne une nouvelle stature en le peignant ou en le collant !

Bernard est un créateur hors pair ! Plâtrier peintre dans une autre vie, il s’est formé à l’Ecole des arts et métiers à Vevey, avant de collaborer avec des artistes vaudois et valaisans. De ces deux expériences, il a acquis des techniques, qu’il a magnifiées jusqu’à maintenant par son inventivité et son sens de l’expression. Actuellement, il a des difficultés à se déplacer, mais sa passion est restée intacte. Et comme il le dit : « A mon âge, il ne faut pas que j’arrête de m’amuser ! ».

Pascal Margot, 1953

Yvonand

Il est un peu druide, avec ses boissons subtiles de baies et de sèves. Il est poète avec les mots qu’il métamorphose. Il est sculpteur (à la tronçonneuse) avec les troncs qu’il effile pour en faire des muses des bois, des lutins ou un vieux suisse. Sa dernière création il l’a réalisée près de Sergey, une ronde presque grandeur nature de 5 personnages taillés dans un immense tronc de séquoia.

Avant cela, Pascal, a été bucheron puis garde forestier, la forêt était contente. Par obligation il a du se recycler comme assistant social sans jamais abandonner la sculpture.

Erik Zollikoffer, 1956

La Côte-aux-Fées

Un peu comme ces sapins tortueux des pâturages, Erik est un homme costaud, a une vie en zig zag et des idées qui fusent en permanence. Comme ces arbres, il a tenu tête à la foudre.

De longues années dans le monde du spectacle comme éclairagiste, des Rita Mitsuko au Théâtre de Vidy, Erik s’est ressourcé dans ses montagnes, puisant dans la nature les matériaux de ses fantasmes, de ses ressentis. Pas de matériau dit noble chez lui, plutôt de la récupération, des pelures, des écorces, des queues de cerise, des emballages… Il en fait des masques, des personnages, des danseurs.

Depuis deux ans, il travaille à un masque géant inspiré par sa réaction face aux dérives de notre monde, une sculpture géante de plus de trois mètres de haut, mobile.

Valérie Masson, 1977

Lausanne

C’est une femme des plus sensibles, trop peut-être, pour supporter la dure rationalité du monde. Depuis son adolescence Valérie est squattée par des ombres, des démons, des voix, toutes sortes d’intrus, pas toujours bienveillants. La peinture est comme le balancier du fil de ferriste, il aide à traverser le vide. La création de Valérie est bien plus que cela une fois posée sur le papier, sur le carton, sur des carnets, c’est un cri des libertés, ce sont des appels, c’est la mise en forme d’un puzzle intérieur qui bout.

La décision du geste est spontanée, pas de question, les couleurs fusent, le carton se déchire, la peinture touche.

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